Actualité Février

Actualité Février

FISCAL

Frais de repas des indépendants : seuil et plafond pour 2024

Les frais supplémentaires de repas des indépendants pris sur le lieu d’exercice de leur activité constituent sous certaines conditions et limites des frais professionnels. Ainsi, le travailleur indépendant doit notamment être dans l’impossibilité de rentrer chez lui pour la pause déjeuner (compte tenu de la distance entre son domicile et le lieu d’exercice de son activité). En pratique, il ne peut déduire que la fraction du repas qui excède le coût d’un repas pris à domicile retenue dans une certaine limite.

Frais de repas : seuil et plafond pour 2024

Valeur du repas pris à domicile en 2024
Le prix du repas pris à domicile est fixé à 5,35 € TTC. Cette fraction du prix du repas n’est jamais déductible.

Plafond de déduction pour 2024
La dépense est considérée comme exagérée lorsqu’elle excède une somme égale à 20,70 € TTC.

À noter : le travailleur indépendant doit être en mesure de produire toutes les pièces justificatives permettant d’attester de la nature et du montant de ces dépenses (notes de restaurant). A défaut, aucune déduction, même forfaitaire, ne peut être pratiquée.

 

BOFIP, actualité du 17 janvier 2024

Impôt sur le revenu 2024 : le simulateur est en ligne

Le simulateur de calcul de l’impôt 2024 sur les revenus 2023 est en ligne. Ainsi, les contribuables peuvent dès à présent calculer le montant de leur impôt sur le revenu.

À noter : le simulateur communique également au contribuable son revenu fiscal de référence. Ce dernier permet de déterminer si le contribuable peut bénéficier de certaines aides sociales ou d’avantages fiscaux. Pour en savoir plus sur le revenu fiscal de référence : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F13216

 

Impots.gouv.fr, actualité du 10 janvier 2024

SOCIAL

Réforme de l’assiette sociale des travailleurs indépendants à compter de 2025

La loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 réforme, à compter du 1er janvier 2025, l’assiette des cotisations et contributions sociales des travailleurs indépendants. Actuellement, la base de calcul des cotisations sociales n’est pas la même que celle des contributions sociales. Avec la réforme, les cotisations et contributions sociales seront calculées sur une assiette unique et simplifiée égale au revenu professionnel après déduction d’un abattement forfaitaire de 26 %. Le revenu professionnel sera déterminé en tenant compte de tous les frais et charges professionnels à l’exception des cotisations et contributions sociales (prises en compte par l’application de l’abattement forfaitaire de 26 %). Cette assiette unique sera plus large qu’actuellement en matière de cotisations sociales mais plus faible pour le calcul de la CSG et de la CRDS, ce qui entrainera une baisse de ces contributions non créatrices de droits et une augmentation des cotisations sociales génératrices de droits (en particulier au titre de la retraite).

À noter : cette réforme s’accompagnera d’une révision du taux des cotisations sociales des indépendants.

 

Loi n° 2023-1250 du 26 décembre 2023, JO du 27 décembre 2023

Modification de l’assiette de la cotisation minimale vieillesse des travailleurs indépendants

Les travailleurs indépendants sont redevables d’une cotisation minimale d’assurance vieillesse en cas de faibles revenus ou de déficit, permettant de valider trois trimestres de retraite. Jusqu’à présent, cette dernière était calculée sur une base forfaitaire dont le montant ne pouvait être inférieur à 11,5 % du plafond annuel de la Sécurité sociale. À partir des cotisations dues pour l’année 2023, l’assiette de la cotisation minimale ne peut être inférieure à un montant égal à 450 fois le SMIC horaire brut de l’année concernée.

Ainsi, la cotisation minimale vieillesse ne peut désormais être calculée sur une assiette inférieure à :

  • 5 072 € pour les cotisations dues au titre de l’année 2023 ;
  • 5 243 € pour les cotisations dues au titre de l’année 2024.

 

Au titre de l’année 2024, la cotisation minimale s’élève donc à :

  • 931 € pour un artisan ou un commerçant ;
  • 529 € pour une profession libérale (hors avocats).

 

À noter : le calcul des cotisations s’effectue sur la base d’une assiette minimale lorsque le travailleur indépendant a une durée d’affiliation au régime au moins égale à 90 jours durant l’année.

 

Décret n° 2023-1352 du 29 décembre 2023, JO du 30 décembre 2023

JURIDIQUE

Fixation du taux minimal des pénalités en cas de retard de paiement pour le 1er semestre 2024

En cas de retard de paiement entre professionnels, le taux des pénalités de retard ne peut être inférieur à trois fois le taux de l’intérêt légal en vigueur, soit 15,21 % (5,07 % x 3) pour le 1er semestre 2024.

L’assiette de calcul des pénalités de retard est le montant TTC dû par le client et inscrit sur la facture. La formule de calcul des pénalités est la suivante :

Pénalités de retard = [(taux) × montant TTC] × [nombre de jours de retard / 365].

 

Arrêté du 21 décembre 2023, JO du 24 décembre 2023

Guichet unique : mise en place d’une procédure de secours en cas de difficultés graves

Depuis le 1er janvier 2023, les Centres de formalités des entreprises (CFE) sont remplacés par un guichet unique : formalites.entreprises.gouv.fr permettant de réaliser toutes les formalités en ligne. Toutefois, depuis son lancement, le guichet unique, géré par l’INPI, connaît de graves difficultés de fonctionnement qui ont justifié la mise en place d’une procédure de secours expirant le 31 décembre 2023.

Au vu de la persistance des dysfonctionnements, une nouvelle procédure de secours est mise en place en 2024 en cas de difficultés graves rencontrées pour réaliser une déclaration sur le guichet unique.

GESTION

Consultation des entreprises : quelles sont les mesures de simplification plébiscitées par les entreprises ?

Une consultation nationale à destination des TPE/PME dénommée « entrepreneuses, entrepreneurs : quelles mesures concrètes pour vous simplifier la vie ? » a été lancée par le ministère de l’Économie et des Finances du 15 novembre au 29 décembre 2023. L’objectif de cette consultation était de recenser des mesures concrètes de simplification au plus proche du quotidien et des contraintes des entrepreneurs. Le site economie.gouv.fr présente les mesures de simplifications plébiscitées par les entrepreneurs.

L’essentiel des suggestions faites par les participants concerne les thèmes de la simplification des démarches et des procédures (21 % des propositions), des normes et des réglementations (11 %), des services en ligne (8 %), des droits sociaux (8%) et du droit du travail (6 %).

 

Economie.gouv.fr, actualité du 24 janvier 2024

Le tri à la source des biodéchets est désormais obligatoire pour toutes les entreprises

Depuis le 1er janvier 2024, le tri à la source des biodéchets est obligatoire pour toutes les entreprises. Les biodéchets sont les déchets non dangereux biodégradables qui se composent, d’une part, des déchets verts (feuilles mortes, produit de la tonte, etc.) et, d’autre part, des déchets alimentaires et de cuisine. En pratique, les entreprises doivent s’organiser pour que les biodéchets qu’elles produisent soient séparés des autres déchets. Après avoir été triés, ils doivent être directement valorisés grâce au compostage ou faire l’objet d’une collecte séparée.

À noter : les particuliers sont également concernés par le tri à la source des biodéchets.

 

Loi n° 2020-105 du 10 février 2020, JO du 11 février 2020

Rééchelonner un prêt garanti par l’État : c’est encore possible jusqu’en 2026 !

Rappelons que les TPE/PME impactées par la crise sanitaire ou par le conflit en Ukraine ont pu bénéficier d’un Prêt garanti par l’Etat (PGE). Afin d’aider les entreprises rencontrant des difficultés dans le remboursement de leur PGE, un dispositif de rééchelonnement a été instauré. Ce dispositif, qui devait prendre fin en 2023, vient d’être reconduit jusqu’au 31 décembre 2026. Il permet aux entreprises concernées d’étaler la période de remboursement sur 2 ou 4 années supplémentaires par rapport à l’échéancier initial. Ainsi, la durée d’amortissement du prêt peut s’étendre jusqu’à 10 ans.
Pour en bénéficier, les entreprises doivent s’adresser au médiateur du crédit pour les PGE inférieurs à 50 000 € ou au conseiller départemental à la sortie de crise pour les PGE d’un montant supérieur.

 

Ministère de l’Économie, communiqué de presse du 7 janvier 2024, n° 1491

EMPLOYEURS

Cotisations patronales : quelles sont les évolutions au 1er janvier 2024 ?

Le site Entreprendre.gouv.fr fait le point sur les évolutions des taux des cotisations patronales au 1er janvier 2024.

Stagiaire : quel est le montant de la gratification minimale en 2024 ?

Depuis le 1er janvier 2024, le montant de la gratification minimale de stage passe de 4,05 € à 4,35 € de l’heure soit une revalorisation de 5,4 %.

À noter : les entreprises doivent obligatoirement verser cette gratification chaque fin de mois pour les stages dont la durée est supérieure à deux mois, consécutifs ou non, au sein de l’entreprise au cours de la même année scolaire ou universitaire. Il faut en outre vérifier si la convention collective de l’entreprise ne prévoit pas un montant supérieur.

Pôle emploi devient France Travail

Au 1er janvier 2024, en application de la loi pour le plein emploi, Pôle emploi évolue et devient France Travail. Les employeurs conserveront la possibilité sur France Travail :

  • de se connecter à leur compte entreprise afin d’accéder à l’ensemble des services en ligne (recherche de candidats, publication d’offres d’emploi, remise d’une attestation employeur) et de consulter la banque de profils, déjà disponible sur le site de Pôle emploi ;
  • d’utiliser les services déjà mis en place tels que « Immersion facilitée » et « Mes aides à l’Embauche » ;
  • de contacter leurs conseillers entreprises selon des modalités qui restent inchangées.

 

À noter : les employeurs pourront continuer à joindre France travail via le 39 95

 

Loi n° 2023-1196 du 18 décembre 2023 pour le plein emploi, JO du 19 décembre 2023

Proposition d’un CDI à l’issue d’un CDD ou d’un contrat de mission : quelles sont les nouvelles formalités ?

Depuis le 1er janvier 2024, l’employeur qui envisage de garder un salarié en CDD ou un intérimaire en CDI sur le même emploi ou un emploi similaire, doit suivre une procédure spécifique. Ainsi, il doit notifier la proposition de CDI au salarié par écrit avant le terme de son CDD (ou de son contrat de mission) par lettre recommandée avec AR, lettre remise en main propre ou par tout autre moyen donnant date certaine à sa réception. Cette proposition doit indiquer un délai de réflexion raisonnable au salarié et préciser que son absence de réponse dans le délai imparti équivaut à un refus. En cas de refus (exprès ou tacite) par le salarié de la proposition de CDI, l’employeur doit informer France Travail de ce refus dans un délai d’un mois via une plateforme accessible à l’adresse suivante : https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/refus-de-cdi-informer-francetravail

Cette information permettra à France Travail de supprimer, sous condition, le versement des allocations chômage à un salarié en CDD (ou intérimaire) qui refuserait par deux fois une proposition de CDI.

À noter : les propositions de CDI soumises à cette procédure sont les suivantes :

  • pour les salariés en CDD, la proposition de CDI doit porter sur le même emploi ou un emploi similaire, assorti d’une rémunération et d’un temps de travail équivalents, relevant de la même classification et sans changement de lieu de travail ;
  • pour les intérimaires, elle doit porter sur le même emploi ou un emploi similaire, sans changement de lieu de travail.

 

Décret n° 2023-1307 du 28 décembre 2023, JO du 29 décembre 2023
Arrêté du 3 janvier 2024, JO du 10 janvier 2024

Prolongation du dispositif des « emplois francs »

Le dispositif des « emplois francs » permet à un employeur de bénéficier d’une aide dès lors qu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV).

Ce dispositif qui devait prendre fin le 31 décembre 2023 est prolongé jusqu’au 31 décembre 2024. Le montant de l’aide financière accordée pour un emploi franc à temps plein reste inchangé et s’élève à :

  • 5 000 € par an, pendant 3 ans maximum pour un CDI ;
  • 2 500 € par an, pendant 2 ans maximum, pour un recrutement en CDD d’au moins 6 mois.

 

Décret n°2023-1353 du 29 décembre 2023, JO du 30 décembre 2023

INFO CONSO

Téléphones portables, tablettes… : le chargeur universel bientôt obligatoire

À compter du 28 décembre 2024, tous les appareils électroniques de petite et moyenne taille entrant sur le marché devront pouvoir être rechargés par un chargeur universel. Sont concernés par cette mesure :

  • les téléphones mobiles et smartphones ;
  • les tablettes ;
  • les appareils photo ;
  • les casques et écouteurs ;
  • les consoles de jeu ;
  • les haut-parleurs ;
  • les liseuses ;
  • les claviers ;
  • les souris ;
  • les systèmes de navigation portable.

 

Ces appareils devront comporter un port USB Type-C comme chargeur universel. Par ailleurs, les entreprises devront proposer aux consommateurs une vente séparée de l’appareil et du chargeur.

À noter : le chargeur universel sera obligatoire à compter du 26 avril 2026 pour les ordinateurs portables.

 

Décret n° 2023-1271 du 27 décembre 2023, JO du 28 décembre 2023

SECTEUR

Taxis : quels tarifs applicables à compter du 1er février 2024 ?

Les tarifs des courses de taxi applicables au 1er février viennent d’être fixés par arrêté.

 

Arrêté du 22 janvier 2024, JO du 27 janvier 2024

Hébergements touristiques : instauration d’une taxe additionnelle à la taxe de séjour en Ile-de-France

Depuis le 1er janvier 2024, une nouvelle taxe additionnelle à la taxe de séjour s’applique en Ile-de-France. Elle s’élève à 200 % de la taxe de séjour et concerne Paris ainsi que les communes et communautés de communes de la région Ile-de-France

 

Loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023, JO du 30 décembre 2023

Source : CGA AGA PICPUS